Je suis installé avec mon agente dans le café d'un Paris un peu futuriste. Elle m'informe que quelqu'un va me proposer un travail "différent." On distribue aux candidats des reproductions d'un tableau - le café dans lequel nous nous trouvons, mais pendant la Révolution française. Plusieurs détails sont grandis. Nous sommes censés établir des commentaires sous forme de courants de pensée - à quoi songent les personnages, que ressentent-ils à l'instant T. Une petite fille regarde à l'intérieur dans une sorte de poudroiement solaire. Il y a Robespierre sur une charrette, en route pour l'échafaud, et un poète caché sous le comptoir, qui exhibe un bout de papier marqué de ces trois mots : "à très bientôt." Je me mets au travail mais c'est long, et je suis aussi fatigué dans mon rêve que dans mon lit - il est 5h du matin, je me réveille sans cesse. L'heure tourne, je n'aurai pas fini à temps, c'est sûr, or : c'est un travail important. Je dis à mon agente qu'il me faut du délai, que j'ai besoin d'indications supplémentaires. Elle m'indique un homme chauve, vêtu d'un t-shirt japonais et d'une gabardine. Il me révèle que oui, je peux prendre plus de temps, tout le temps que je veux mais que la différence entre l'aube et le crépuscule est primordiale pour les pensées - ou les regrets - de la petite fille.
Bienvenue dans ma vie onirique.