Parfois, un type lâche les élastiques au NME. Aujourd'hui c'est au tour de Mike Williams. A propos du AM des Arctic Monkeys (auquel il a mis 10/10 sans hésiter mais c'est bon, on a compris le délire, Pitchfork avait déjà essayé avec Kanye West il y a quelque temps) : "It might also be the greatest record of the last decade." Oui, oui, Mike, calme-toi, prends un verre, respire un grand coup. Certes, Alex Turner reste l'un des meilleurs songwriters en activité et ses lyrics tabassent, mais cet album est juste solide : personne ne se relèvera la nuit pour pleurer en l'écoutant et/ou se sentir en présence du divin. Moi, j'ai quand même l'impression de me taper toujours le même truc, en gros. D'autres avis ?
Le troisième album de MGMT est un chouette suicide commercial. Zéro single, pas la queue d'un hymne, et une prestation limite chez Letterman en ouverture de promo. Il me semble qu'un sympathique hebdomadaire français (ce devait être Marianne, il faudrait que je retourne dans les chiottes de mes amis pour vérifier mais c'est loin, Marseille), a récemment fait part de sa déception en rappelant que ces mecs avaient écrit Time to pretend en leur temps. Et alors, dude ? Tu attendais quoi ? Un 761e Coldplay ? "Let's make some music, make some money, find some models for wives", c'était une blague, mmmokay ? Ces garçons fabriquent des clips avec des aliens, s'habillent en scooby-gang, font des procès à l'UMP et chantent Your Life is a Lie en souriant avec affectation. Si vous n'avez pas envie de leur faire de gros bisous et de vous jeter par la fenêtre après en fumant un gros spliff, la musique ne peut plus rien pour vous.
Je ne vous parlerai de l'ultime saison de Breaking Bad que quand elle sera terminée et qu'on m'aura posé un pacemaker. Sachez juste deux trucs : la série va entrer dans le Livre des Records comme la plus appréciée des critiques ever, et Saul Goodman ne meurt pas à la fin, vu qu'on cause toujours d'un spin-off.