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Dear diary,
Aujourd'hui, je suis allé dans un village qui s'appelle La Loupe pour parler avec de gentils élèves de CM2. La Loupe, c'est 3000 habitants quelque part dans le Perche. En juin 44, les Américains ont largué des tracts pour prévenir qu'ils allaient bombarder La Loupe. Mais ils se sont gourés de village. Les gens du village voisin ont donc flippé : "argh, pourquoi nous ?". Les gens de La Loupe, compatissants, se sont réunis pour réfléchir à la manière façon de les aider. Pendant qu'ils discutaient gentiment, les Américains ont balancé leurs bombes. Il y a eu 80 morts. Voilà, c'est l'histoire de La Loupe. Evidemment, après, y a un jeu de mots à la con qui vient tout de suite à l'esprit, mais c'est pas possible, j'espère que vous comprenez. Sinon, les bibliothécaires étaient très gentilles. J'ai mangé un steak-frites et j'ai raconté à peu près n'importe quoi comme d'habitude. Amies bibliothécaires, si vous pensez que je suis un petit con prétentieux, sachez que c'est vrai. Mais sachez aussi que je fais plein d'efforts. De toute évidence, mes amis du collège de Pékin où je serai lundi ont déjà bien cerné le problème => Grâces leur soient rendues.
Sinon, à part ça, d'un autre côté, en outre, j'ai un peu dormi dans le train en écoutant Bliss release de Cloud control. N'y voyez aucun lien de cause à effet, c'est simplement que j'étais un peu fatigué.
Et après ensuite en seconde intention, j'ai enfourché un fier Velib' à Montparnasse et je suis allé signer des gros Winterheim chez Pygmalion tant il est vrai que c'est un métier.
"And then home", comme le chantait Lou Reed.
Tout ça pour dire que, ne possédant pas le talent pictural d'une Pénélope Bagieu, par exemple, il m'est impossible de vous faire croire que ma vie est réellement palpitante tout le temps.