Quelqu'un m'expliquera-t-il un jour pourquoi, tous les six mois environ, je suis pris d'une irrésistible et semi-pathétique envie d'écouter This is the day de The The comme on trempe une
madeleine suave dans l'âcre thé des années 80 ?
J'en viens sans tarder à l'intitulé de mon article : le PSG ne sera pas champion cette année, non parce que les autres équipes sont meilleures (elles le sont toutes, mais par intermittence et à tour de rôle - le talent du vainqueur réside dans sa régularité et, faut-il le rappeler ? Paris est l'équipe qui a remporté le plus de matchs cette saison) mais - et je sais que cette explication en laissera plus d'un(e) légèrement sceptique, parce que sa victoire finale ébranlerait à coup sûr les fondements même de notre réalité au même titre que, par exemple, un passage en rotation lourde sur NRJ du dernier single d'Animal Collective ou une soudaine déclaration d'amour du président que nos parents ont bravement élu envers la littérature américaine contemporaine. Le type qui a construit le monde et décidé que ce serait une bonne idée de faire mourir Alain Bashung avant le PDG de Total manipule de toute évidence des concepts que notre misérable intellect de primate n'est nullement à même d'appréhender. Prenons-en notre parti et profitons de la vie.
"Mon séjour sur l'île d'Oléron était bien", voilà, c'est dit. Depuis que j'ai compris que toutes les documentalistes des collèges où je suis de passage épluchaient soigneusement mon blog avant et après ma venue, je me tiens gentiment à carreau. Isabelle, Céline, Anne-Sophie, Laurence, mademoiselle J'te ferais dire et toi aussi, l'autre Isabelle : je sais que vous êtes là, inutile d'éteindre votre écran à la va-vite, je vous ai repérées. Donc : à Château d'Oléron, il y a une résidence d'artistes pourvue de huit chambres vides, d'un couloir où les pas résonnent comme dans un slasher-movie de M6 et d'une télévision qui, merci mon Dieu, capte à peu près correctement les matchs de Champions League lesquels sont encore, par les soirs solitaires de grand vent, la meilleure chose qu'on ai trouvé pour ne pas se suicider fébrilement au porc sauce aigre-douce. Tout autour : la mer d'argent, une lumière crue et rasante, un grand calme tiède et quelques collèges disséminés où s'activent, admirables, les documentalistes sus-citées. Dans une autre vie, j'aurais bien aimé bosser dans un CDI. Peut-être que ça m'aurait appris à ranger des trucs ou à parler gentiment aux gens. Peut-être que j'aurais pu transformer mon prosélytisme littéraire pédant en réelle compétence de passeur. Seul point noir : inviter des écrivains. Ça, j'aurais détesté (putain : j'ai enfin compris qu'il existait une fonction "insérer caractères spéciaux" sur ce blog ! Je vais aller me re-boire une canette de jus du litchee pour fêter l'évenement). Parce que soyons clair : les écrivains sont des créatures faméliques, suréduquées et généralement parisiennes, peu habituées à être contredites et tout juste capables, moyennant finances, d'assurer leur propre promotion en distillant mollement une poignée d'aphorismes vaseux. Je renouvelle donc ici mon respect aux documentalistes en général, avec une mention spéciale à celles qui nous offrent des huîtres. Mesdames, mesdemoiselles et vous aussi, assistantes au grand cœur : soyez bénies.
Hier, nous avons recommencé avec grand plaisir à regarder How I met your mother saison 4. Nous avons aussi mangé des nems et des crevettes avec une sauce huile d'olive / cumin / curry / vinaigre balsamique / sauce soja / sucre que je vous recommande grandement. Ceux qui veulent savoir si j'ai fait caca, comment c'était et/ou à quelle heure je me suis couché, sont invités à se manifester en MP.
Avant ça : j'étais au salon du livre. Où une avalanche de bonnes nouvelles m'est tombée dessus, à commencer par le licenciement de ma migraine pour faute lourde, et où j'ai retrouvé plein de gens gentils que j'aime. Malheureusement, j'ai raté Lily, ma chère Lily de Lily-et-ses-livres. Lily, c'est pas cool, je suis limite mécontent. Seras-tu au salon ce soir ?
A présent, je m'adresse à toi, éditeur, auteur, représentant, libraire, bibliothécaire, oui, toi, sympathique membre citadin des classes moyennes ou supérieures qui ne paie pas tes livres ou si peu (même si, tout bien considéré, tu en achètes quand même cent fois plus, sur l'année, que l'électeur UMP moyen des Alpes-Maritimes) : si jamais, par le plus grand des hasards, tu détiens chez toi un exemplaire en double ou inusité d'un vraiment bon livre - le Junot Diaz, par exemple, ou le David Mitchell, ou un bouquin de Fresan, ou L'Odyssée barbare de Sada, ou le Julian Rios, ou le De simples mortels de Rush, ou un Christian Prigent, ou le magnifique La Mélancolie de la résistance ou le dernier John Berger (ce ne sont que des exemples, mais nous parlons ici de romans plutôt récents) ET que tu ne sais pas quoi en foutre, je connais quelqu'un, un des lecteurs de ce blog pour tout dire, un lecteur compulsif et terrible mais complètement désargenté, un type comme on n'en croise qu'un tous les dix ans, qui saura en faire le meilleur des usages, i.e. le lire jusqu'au sang, en faire gicler l'âme, et dévorer, par petites bouchées sanglantes, chacun de ses mots avec l'appétit qu'on réserve au Sacré.
Merci, là encore, de me contacter en privé pour plus de détails.
J'en viens sans tarder à l'intitulé de mon article : le PSG ne sera pas champion cette année, non parce que les autres équipes sont meilleures (elles le sont toutes, mais par intermittence et à tour de rôle - le talent du vainqueur réside dans sa régularité et, faut-il le rappeler ? Paris est l'équipe qui a remporté le plus de matchs cette saison) mais - et je sais que cette explication en laissera plus d'un(e) légèrement sceptique, parce que sa victoire finale ébranlerait à coup sûr les fondements même de notre réalité au même titre que, par exemple, un passage en rotation lourde sur NRJ du dernier single d'Animal Collective ou une soudaine déclaration d'amour du président que nos parents ont bravement élu envers la littérature américaine contemporaine. Le type qui a construit le monde et décidé que ce serait une bonne idée de faire mourir Alain Bashung avant le PDG de Total manipule de toute évidence des concepts que notre misérable intellect de primate n'est nullement à même d'appréhender. Prenons-en notre parti et profitons de la vie.
"Mon séjour sur l'île d'Oléron était bien", voilà, c'est dit. Depuis que j'ai compris que toutes les documentalistes des collèges où je suis de passage épluchaient soigneusement mon blog avant et après ma venue, je me tiens gentiment à carreau. Isabelle, Céline, Anne-Sophie, Laurence, mademoiselle J'te ferais dire et toi aussi, l'autre Isabelle : je sais que vous êtes là, inutile d'éteindre votre écran à la va-vite, je vous ai repérées. Donc : à Château d'Oléron, il y a une résidence d'artistes pourvue de huit chambres vides, d'un couloir où les pas résonnent comme dans un slasher-movie de M6 et d'une télévision qui, merci mon Dieu, capte à peu près correctement les matchs de Champions League lesquels sont encore, par les soirs solitaires de grand vent, la meilleure chose qu'on ai trouvé pour ne pas se suicider fébrilement au porc sauce aigre-douce. Tout autour : la mer d'argent, une lumière crue et rasante, un grand calme tiède et quelques collèges disséminés où s'activent, admirables, les documentalistes sus-citées. Dans une autre vie, j'aurais bien aimé bosser dans un CDI. Peut-être que ça m'aurait appris à ranger des trucs ou à parler gentiment aux gens. Peut-être que j'aurais pu transformer mon prosélytisme littéraire pédant en réelle compétence de passeur. Seul point noir : inviter des écrivains. Ça, j'aurais détesté (putain : j'ai enfin compris qu'il existait une fonction "insérer caractères spéciaux" sur ce blog ! Je vais aller me re-boire une canette de jus du litchee pour fêter l'évenement). Parce que soyons clair : les écrivains sont des créatures faméliques, suréduquées et généralement parisiennes, peu habituées à être contredites et tout juste capables, moyennant finances, d'assurer leur propre promotion en distillant mollement une poignée d'aphorismes vaseux. Je renouvelle donc ici mon respect aux documentalistes en général, avec une mention spéciale à celles qui nous offrent des huîtres. Mesdames, mesdemoiselles et vous aussi, assistantes au grand cœur : soyez bénies.
Hier, nous avons recommencé avec grand plaisir à regarder How I met your mother saison 4. Nous avons aussi mangé des nems et des crevettes avec une sauce huile d'olive / cumin / curry / vinaigre balsamique / sauce soja / sucre que je vous recommande grandement. Ceux qui veulent savoir si j'ai fait caca, comment c'était et/ou à quelle heure je me suis couché, sont invités à se manifester en MP.
Avant ça : j'étais au salon du livre. Où une avalanche de bonnes nouvelles m'est tombée dessus, à commencer par le licenciement de ma migraine pour faute lourde, et où j'ai retrouvé plein de gens gentils que j'aime. Malheureusement, j'ai raté Lily, ma chère Lily de Lily-et-ses-livres. Lily, c'est pas cool, je suis limite mécontent. Seras-tu au salon ce soir ?
A présent, je m'adresse à toi, éditeur, auteur, représentant, libraire, bibliothécaire, oui, toi, sympathique membre citadin des classes moyennes ou supérieures qui ne paie pas tes livres ou si peu (même si, tout bien considéré, tu en achètes quand même cent fois plus, sur l'année, que l'électeur UMP moyen des Alpes-Maritimes) : si jamais, par le plus grand des hasards, tu détiens chez toi un exemplaire en double ou inusité d'un vraiment bon livre - le Junot Diaz, par exemple, ou le David Mitchell, ou un bouquin de Fresan, ou L'Odyssée barbare de Sada, ou le Julian Rios, ou le De simples mortels de Rush, ou un Christian Prigent, ou le magnifique La Mélancolie de la résistance ou le dernier John Berger (ce ne sont que des exemples, mais nous parlons ici de romans plutôt récents) ET que tu ne sais pas quoi en foutre, je connais quelqu'un, un des lecteurs de ce blog pour tout dire, un lecteur compulsif et terrible mais complètement désargenté, un type comme on n'en croise qu'un tous les dix ans, qui saura en faire le meilleur des usages, i.e. le lire jusqu'au sang, en faire gicler l'âme, et dévorer, par petites bouchées sanglantes, chacun de ses mots avec l'appétit qu'on réserve au Sacré.
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