Je me rappelle un jeune Californien auteur d'une trilogie intéressante mais jugée non commerciale par les éditeurs, où les personnages de Popeye devenaient les figures d'une allégorie
théologique. Il avait saisi et imprimé son texte sur ordinateur et vendu ses exemplaires à la sauvette. Il n'en avait vendu qu'environ quatre cents de chaque volume, mais en réalisant un profit de
80%. De quoi survivre. Certes, il s'est ensuite tourné vers la drogue et en est mort, mais cela ne remet pas en cause sa méthode. Les agents et les éditeurs n'étant à l'affût que de best-sellers,
il faudra bien que la littérature se contente un jour du statut d'artisanat local. (...)
Dans la promotion des best-sellers, on cite avec fierté le nombre de langues dans lequel l'ouvrage est traduit. Or la multiplication des traductions ne signifie absolument rien. (...) Aucun auteur qui se respecte ne se flattera du nombre de pays qui connaissent son oeuvre. Il préférera, le plus souvent à un âge avancé, la justesse et l'élégance de la traduction. (...) Les agents vendent à n'importe qui du moment que le prix de vente leur agrée.
Anthony Burgess, You've had your time.
Dans la promotion des best-sellers, on cite avec fierté le nombre de langues dans lequel l'ouvrage est traduit. Or la multiplication des traductions ne signifie absolument rien. (...) Aucun auteur qui se respecte ne se flattera du nombre de pays qui connaissent son oeuvre. Il préférera, le plus souvent à un âge avancé, la justesse et l'élégance de la traduction. (...) Les agents vendent à n'importe qui du moment que le prix de vente leur agrée.
Anthony Burgess, You've had your time.
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