On nous apprend (?) que les prétendues grippes-parties anglaises évoquées ici et là par certains quotidiens pressés ne seraient en réalité que de banales inventions pour journalistes crédules -
pardonnez le pléonasme. J'avoue ma déception. L'idée était sympathique et promettait des développements inattendus : "oh, trop nulle cette soirée, je n'ai même pas été contaminé" ou "ci-gît Steve,
17 ans : il voulait la grippe, il l'a eue".
Hier, j'ai reçu pour mon anniversaire cette chose sublime, 670 pages, 900 illustrations, un prix qui fait rire et le poids d'un enfant en bas âge :

Hier, j'ai reçu pour mon anniversaire cette chose sublime, 670 pages, 900 illustrations, un prix qui fait rire et le poids d'un enfant en bas âge :

Je lorgnais dessus depuis un an et je l'avais aperçu ensuite, attisant mon désir, ouvert sur un pupitre (on ne range pas ce monstre dans une bibliothèque : aucune n'est simplement assez
grande) chez le copain Claro - j'en avais fait même fait la pierre d'angle d'un prochain roman uchronique et il est chez nous à présent, un univers à lui seul, la somme de toutes les
joies, merci, merci à ma famille pragmatique.
Vu Public Enemies hier soir. C'est un peu con à dire mais un film de gangsters se doit d'être métaphysique, et le dernier Michael Mann ne l'est pas : il lui manque, dramatiquement, une figure du mal. La béance est d'ailleurs si large que je me suis demandé un instant si elle n'était pas intentionnelle. Ensuite, bien sûr, il est facile, pour ne pas dire banal, de s'extasier devant un tel morceau de bravoure, d'en louer la perfection formelle. A cet égard, la critique de chronicart est un monument du genre. Oui, la hantise assourdie, la solitude envoûtée, tout ça. Oui, Johnny Depp, les petites moustaches, les petites lunettes, d'accord. Et à part ça ? Que nous dit Public Enemies sur les années 30, sur le FBI, sur l'amour, la pulsion de mort, le Bien, les médias ? Que dalle. A regarder derrière Zodiac ou There will be blood, par exemple, si on aime les effets de contraste : ici, le sang coule plus souvent qu'à son tour mais c'est un sang de cinéma, irréel et sans saveur.
Ce soir, 20h50, sur France Culture.
Vu Public Enemies hier soir. C'est un peu con à dire mais un film de gangsters se doit d'être métaphysique, et le dernier Michael Mann ne l'est pas : il lui manque, dramatiquement, une figure du mal. La béance est d'ailleurs si large que je me suis demandé un instant si elle n'était pas intentionnelle. Ensuite, bien sûr, il est facile, pour ne pas dire banal, de s'extasier devant un tel morceau de bravoure, d'en louer la perfection formelle. A cet égard, la critique de chronicart est un monument du genre. Oui, la hantise assourdie, la solitude envoûtée, tout ça. Oui, Johnny Depp, les petites moustaches, les petites lunettes, d'accord. Et à part ça ? Que nous dit Public Enemies sur les années 30, sur le FBI, sur l'amour, la pulsion de mort, le Bien, les médias ? Que dalle. A regarder derrière Zodiac ou There will be blood, par exemple, si on aime les effets de contraste : ici, le sang coule plus souvent qu'à son tour mais c'est un sang de cinéma, irréel et sans saveur.
Ce soir, 20h50, sur France Culture.
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