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(please follow) the golden path

Llittérature, films, séries, musique, etc.

des confitures

Publié le 31 Mars 2011 par F/.

Et de la culture aussi, aimable & indulgent lecteur : tant il est vrai qu'il est bon de subir les jugements à l'emporte-pièce de ses contemporains. Donc, j'ai enfin vu Kaboom - un film, ai-je réalisé a posteriori, porté aux nues par Les Inrocks et Chronicart, ce qui n'est jamais très bon signe - mais ce n'est pas super bon signe quand Le Parisien ou Paris-Match s'emballent, alors à quoi bon s'encombrer de telles considérations ? Bon, je suppose que Kaboom est un truc sur la floraison sexuelle, le printemps, les couleurs, tout ça. Les protagonistes sont tous très beaux, ils forniquent dans une douce et étrange insouciance pré-apocalyptique, girls who love boys who like boys, etc., et il plane sur l'ensemble une ambiance à la Donnie Darko (en encore plus cheap) qui n'est pas pour me déplaire. Et puis, sur la fin, je ne sais pas, je décroche. Sur le papier, c'est comme si le réalisteur se rendait compte qu'il lui restait 1/4 d'heure de film à tourner et 300 dollars en poche. Donc il bricole un truc tellement ridicule qu'il n'a d'autre choix de que le faire passer pour une posture, une sorte d'apex punk, en gros, un mélange de Lynch, de Kubrick, de Bret Easton Ellis, de tout ce qui est cool quand tu es jeune et déglingué dans ta tête, avec une putain de grosse louche de n'importe quoi par-dessus et à la fin, surprise ! c'est le n'importe quoi qui l'emporte. Ou alors c'était voulu dès le départ, et j'ai encore moins compris, mais je dois dire que les élucubrations des journalistes de la vraie presse qui paie ne m'ont guère éclairé. Le résultat est assez marrant, je suppose, marrant dans le sens "oh tiens chérie c'est la fin du monde pourquoi ne baiserions-nous pas, tiens, youpla, ou pourquoi ne nous raconterions-nous pas des histoires ?" mais il faut être disposé à rire intelligemment, ce que nous n'étions de toute évidence pas, ce soir-là. Sinon, quelques jours plus tôt, nous avons vu The Ghost Writer, et moi j'ai trouvé ça très bien : le scénario tout maigrichon, la réalisation sèchement magistrale, les gueules d'atmosphère - en vérité, il me semble qu'un réalisateur qui arrive à tourner un thriller sans le moindre effet spécial dans une lande désolée et à rendre Ewan McGregor intéressant mérite le respect.

 



 

Sinon aussi, j'ai écouté le dernier Duran Duran parce que je suis comme ça, moi, un vrai furieux, ouvert sur le monde, apte aux expériences limites, un roi de la machette, eyes wide open. Bon, il paraît que c'est le meilleur Duran Duran depuis vingt ans (une assertion reprise un peu partout sur le web, et qui m'a permis de prendre conscience que ces mecs ne s'étaient jamais vraiment arrêtés) mais, comment dire : c'est là où on voit que le courage ne répond pas toutes les questions. Hélas ! Je suis trop vieux, ou trop connement hétéro, dans le sens coincé des hanches, pour ce genre de sucreries. En revanche : the Shoes, oui, dix fois oui, et fier d'être français, pour une fois.

 

 


Irai-je à la soirée Enard ce soir chez Atout Livre ? On verra. J'ai choisi de pratiquer le lâcher-prise.

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L
<br /> Tu écoutes Duran-Duran ?<br /> Mais quelle énigme ce Fabrice Colin !<br /> <br /> <br />
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