Super 8 : mouais, assez déçu. Encore un film écartelé entre son thème (le cinéma) et son sujet (E.T. en plus couillu). L'hommage obsessionnel aux années 80, transparaissant jusque dans la gestion des éclairages et la platitude du scénario, détourne in fine le réalisateur de son histoire. Du coup, c'est du Spielberg-like, certes, c'est une performance, d'accord, mais who cares ? On le sait, que J.J. Abrams est potentiellement un réalisateur de talent. Mais quand est-ce qu'il nous offre un vrai film ? Star Trek, Mission impossible, et maintenant ça... Quelqu'un devrait peut-être lui expliquer que le 21e siècle a officiellement commencé.
D'une façon générale, je crois que ce genre d'excercices de style m'ennuie. On finit toujours par se demander si les intéressés ont réellement quelque chose à raconter, s'ils ne sont pas juste fascinés par le medium et prisonniers d'une époque. Présenter J.J. Abrams comme le héraut d'une nouvelle génération serait un peu comme affirmer que Amy Winehouse a révolutionné la pop-music. Ah, pardon, on me signale que ça a déjà été fait.
Joy & freedom : je vais prochainement, et non sans jubilation, me remettre à la dramatique radiophonique. Tous les deux ans, je revois ma copine de France Culture et tous les deux ans, c'est comme si c'était hier : les projets se bousculent. Des nouvelles tout bientôt.
Commencé le premier tome de 1Q84 de Haruki Murakami que je dois chroniquer pour fluctuat.net. Toujours le même mystérieux et lancinant plaisir. Toujours cette action lente, cette impression factice de répétition, ce fil invisible tendu entre Marc Lévy et une immense poésie urbaine - toujours cette faculté de rester du bon côté et cette question dont la réponse annihilerait tout : bon sang, mais comment fait-il ?