Demain, départ pour l'Alsace. Noël, neige épaisse, gros édredons, Gewurtzraminer, parfait.
Je continue à songer à Avatar. "I started having these dreams where I was flying." Et je réalise un truc tout bête : plus que la perfection grammaticale d'une réalisation, la mise en oeuvre virtuose de quelque principe ou précepte cinématographique que ce soit, c'est la dimension hypnotique d'un film que je recherche. En ce sens, je n'ai rien d'un cinéphile. Mes plus gros chocs ? Lost Highway, Donnie Darko, Crash, L'Hôpital et ses fantômes. Aucun critique institutionnel, a priori, ne se risquera à placer ces films-là sur le podium des chefs-d'oeuvres universels. Personnellement pourtant, j'en suis sorti pantelant, ébloui, modifié peut-être. Avatar est une expérience du même type. Le frisson métaphysique attendu est un phénomène presque obscènement basique, le roc contre lequel viendront se briser toutes les vagues de discussion cinéphiliques du monde. Il suffit de jetter un oeil aux forums : "personne ne peut décrire ce que j'ai vécu", "je ne peux dire à quel point ce film m'a affecté", "marre d'être un humain, je veux être un Na'vi", etc. Que répondre à ça ? Par ailleurs, un élément m'interpelle : certains attaquent le film sur son manque de réalisme. Des créatures bipodes ? Ridicule. Une peau bleue ? Improbable ? Des réactions humaines ? Décevant. On s'attendait, sans doute (enfin, peut-être pas les pontes de la Fox) à ce que le réalisateur nous offre de véritables extraterrestres. On l'en pense capable.
Je le vérifie souvent ces temps-ci : le désir de croire est plus fort que tout. Si le démiurge Cameron se lançait maintenant dans la religion et proposait de construire un vaisseau pour rejoindre Pandora, il trouverait du monde. Beaucoup de monde.
Je continue à songer à Avatar. "I started having these dreams where I was flying." Et je réalise un truc tout bête : plus que la perfection grammaticale d'une réalisation, la mise en oeuvre virtuose de quelque principe ou précepte cinématographique que ce soit, c'est la dimension hypnotique d'un film que je recherche. En ce sens, je n'ai rien d'un cinéphile. Mes plus gros chocs ? Lost Highway, Donnie Darko, Crash, L'Hôpital et ses fantômes. Aucun critique institutionnel, a priori, ne se risquera à placer ces films-là sur le podium des chefs-d'oeuvres universels. Personnellement pourtant, j'en suis sorti pantelant, ébloui, modifié peut-être. Avatar est une expérience du même type. Le frisson métaphysique attendu est un phénomène presque obscènement basique, le roc contre lequel viendront se briser toutes les vagues de discussion cinéphiliques du monde. Il suffit de jetter un oeil aux forums : "personne ne peut décrire ce que j'ai vécu", "je ne peux dire à quel point ce film m'a affecté", "marre d'être un humain, je veux être un Na'vi", etc. Que répondre à ça ? Par ailleurs, un élément m'interpelle : certains attaquent le film sur son manque de réalisme. Des créatures bipodes ? Ridicule. Une peau bleue ? Improbable ? Des réactions humaines ? Décevant. On s'attendait, sans doute (enfin, peut-être pas les pontes de la Fox) à ce que le réalisateur nous offre de véritables extraterrestres. On l'en pense capable.
Je le vérifie souvent ces temps-ci : le désir de croire est plus fort que tout. Si le démiurge Cameron se lançait maintenant dans la religion et proposait de construire un vaisseau pour rejoindre Pandora, il trouverait du monde. Beaucoup de monde.