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(please follow) the golden path

Llittérature, films, séries, musique, etc.

bêtes sauvages

Publié le 3 Septembre 2009 par F/.

Vu hier Mysterious Skin de Greg Araki, sorti en 2005 et tiré du roman de Scott Heim qui, comme ses personnages, a grandi à Hutchinson, Kansas - ce qui permet d'offrir à Michelle Trachtenberg cette réplique un peu facile une fois l'action déplacée à New York : "We're not in Kansas anymore". Il n'est pas de façon plus directement douloureuse d'aborder le thème de la pédophilie que de ne s'attacher qu'à ses conséquences : ici, on suit avec une sorte d'effarement transi les trajectoires entrelacées de deux gamins perdus devenus ados - l'un embrassant, la fleur au fusil, une sexualité hystérique basée sur des rapports de soumission exarcerbée, et l'autre se réfugiant piteusement dans un monde délusionnel d'OVNI et de confidences tronquées. Dans la lignée de Donnie Darko, de Paranoid Park ou des Lois de l'attraction, pour ne citer qu'eux,  Mysterious Skin offre l'adolescent en pâture au monstre Amérique, moustachu imbécile pratiquant le meurtre mental et le fist-fucking non métaphorique avec une égale désinvolture. Vous serez édifiés.

http://joshandjosh.typepad.com/josh_josh_are_rich_and_fa/images/joseph_gordonlevitt.jpg



Découverts cet été, les bien-nommés Wild Beasts évoquent des Elbow pressés à la gorge : Two dancers, leur second album, place la barre assez haut : le falsetto lyrique de Hayden Thorpe, auquel répond les tons graves de Tom Flemming, entraîne les chansons vers des régions éminemment dangereuses, sur fond de beats afro et d'arpèges lucifériens. Pour une fois, c'est le Times qui en parle le mieux, comprenez : avec la grandiloquence appropriée : "This extraordinary, captivating, disturbing second album from the Lake District band (now based in Leeds), which follows the exploits and escapades of its amoral, insatiably amorous and permanently priapic protagonists, is equal parts visceral soul-purging and grotesque theatre. Its lyrics approach a Shakespearian complexity and dexterity, the cherry on the icing being music of such shimmering beauty and devilish darkness that you emerge, blinking, at the other end, marvelling, first, that a young band can have produced a record of this ambition and fearless originality, and, second, that most of their contemporaries bother even turning up at the studio in the first place." Phew, pas mieux.

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C
Ça me fait penser à http://www.youtube.com/watch?v=cZUy8-zX67c, qui ne parle pas exactement de la même chose et qui en tire une conclusion différente, mais quand même.
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