Superbe entretien fleuve (merci Dave pour le tuyau) avec Didier Guiserix, co-fondateur de Casus Belli
pour lequel j'ai travaillé, eh bien, dix ans en tout, dont un an en tant que salarié, avec cantine d'entreprise et tout. Je ne vais certainement pas pleurer sur ma jeunesse perdue. Mon passage chez
Casus a été une expérience merveilleuse et fondatrice, voilà. Le pied à l'étrier, pour de bon. Des rencontres. Des nuits blanches. Et puis Multisim, Mnemos, mon premier roman critiqué dans les
pages mêmes du journal par Roland C. Wagner himself.
Amis rôlistes d'hier ou d'aujourd'hui, prenez vingt minutes pour lire ça, vous allez sans doute chialer. Tenez, on parle de moi et de David en avant-dernière page ; tout ça laisse quand même un puissant et très insistant parfum de nostalgie.
A signaler : ce passage intéressant, qui rejoint en partie mon sentiment sur la communauté SF, et toutes les communautés en général - l'existence d'un âge d'or & l'inéluctabilité de la chute :
"Et puis c’est, comme on disait tout à l’heure, c’est le stress entre plein de
tendances, de castes de joueurs, de gens qui deviennent vraiment agressifs,
c’est la fin de l’Âge d’Or, quoi, parce que… c’est des joueurs qui se battent
entre eux, qui nous insultent parce qu’on continue à parler de Donjons &
Dragons, qui nous insultent parce qu’on parle de Vampire, enfin bon, les
gens deviennent beaucoup plus caractériels, beaucoup plus sectaires, c’est
des dérives dans ce sens-là, quoi, dans le sens « chapelles ». Il y avait
toujours eu des chapelles, mais elles pesaient pas trop sur l’immense
majorité des joueurs, mais cette fois la communauté des joueurs devenait
fractionnée. Donc ça devenait beaucoup plus un travail où… il fallait
toujours courir, toujours essayer de rabibocher les extrêmes, de convaincre
les gens que ce qu’on leur dit les intéresse… Et puis des gens qui ne sont
plus pionniers, qui deviennent consommateurs…"
Amis rôlistes d'hier ou d'aujourd'hui, prenez vingt minutes pour lire ça, vous allez sans doute chialer. Tenez, on parle de moi et de David en avant-dernière page ; tout ça laisse quand même un puissant et très insistant parfum de nostalgie.
A signaler : ce passage intéressant, qui rejoint en partie mon sentiment sur la communauté SF, et toutes les communautés en général - l'existence d'un âge d'or & l'inéluctabilité de la chute :
"Et puis c’est, comme on disait tout à l’heure, c’est le stress entre plein de
tendances, de castes de joueurs, de gens qui deviennent vraiment agressifs,
c’est la fin de l’Âge d’Or, quoi, parce que… c’est des joueurs qui se battent
entre eux, qui nous insultent parce qu’on continue à parler de Donjons &
Dragons, qui nous insultent parce qu’on parle de Vampire, enfin bon, les
gens deviennent beaucoup plus caractériels, beaucoup plus sectaires, c’est
des dérives dans ce sens-là, quoi, dans le sens « chapelles ». Il y avait
toujours eu des chapelles, mais elles pesaient pas trop sur l’immense
majorité des joueurs, mais cette fois la communauté des joueurs devenait
fractionnée. Donc ça devenait beaucoup plus un travail où… il fallait
toujours courir, toujours essayer de rabibocher les extrêmes, de convaincre
les gens que ce qu’on leur dit les intéresse… Et puis des gens qui ne sont
plus pionniers, qui deviennent consommateurs…"