L'écriture du tome 3 des Etranges Soeurs Wilcox est quasi terminée, du moins en ce qui concerne le premier jet. Comme (presque) toujours, les périodes de satisfaction intense ont alterné avec les phases de doute morose. Je crois que j'envie les écrivains capables de servir, à leur éditeur, un manuscrit "fini" sur un plateau : moi, j'ai besoin qu'on me dise qu'il y a des problèmes, qu'on me mette des coups de pieds au cul. Certainement, quelque chose d'assez infantile palpite au coeur de ce besoin. Mais je ne peux m'empêcher de penser qu'ici, en France, les romans de nombreux écrivains "pour adultes" manquent cruellement d'un regard extérieur - de même que certains albums manquent d'un producteur digne de ce nom. Sont-ils censés être du-premier-coup-parfaits ? Cette constatation me ramène à une discussion sur le numérique que j'ai pu avoir hier soir avec une sympathique journaliste : en termes de travail éditorial, la perspective d'être seule maître à bord ne me stimule nullement et, en vérité, n'est pas loin de m'horrifier.
April Smith sans filet, c'est quand même autre chose que Carla Bruni :