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(please follow) the golden path

Llittérature, films, séries, musique, etc.

surfer le vide ?

Publié le 25 Août 2010 par F/.

Les yeux de Sortilège se plissèrent, ce qui, chez une personne moins posée, aurait pu passer pour de la contrarieté : "Pas si étrange, en réalité, il y a toujours eu des prédictions selon lesquelles, un jour, la Lémurie émergerait à nouveau, et que meilleure période que maintenant, au moment où Neptune s'éloigne enfin du trip mortel de Scorpion, un signe d'eau je vous signale, et s'élève vers la lumière sagittarienne de l'esprit supérieur ?" Oui, je suis toujours en train de lire Vice Caché et, oui, j'aurais dû en finir il y a bien longtemps, car, oui encore, c'est d'assez loin le Pynchon le plus facile à s'enfiler (même si l'adjectif lite qui lui a été accolé ici et là me paraît pour le moins abusif — après tout : "He’s our literature’s best metaphysical comedian. The weighty points his work makes about the universe — that it’s slowly winding down as the Big Bang becomes the Final Sigh — tend to relieve our despair, not deepen it, by letting us in on the cosmos’s greatest gags: for example, that the purpose of the Creation was to make itself perfectly unmanageable and purely unintelligible. No wonder so many of Pynchon’s characters revel in chemical dissipation. Entropy — if you can’t beat it, join it.", comme l'assène si bien Walter Kirn du NYT), au point, tout de même, que le lecteur avisé se perd en conjectures : quand diable le vieux Thomas Ruggles a-t-il trouvé le temps de pondre ce trip joyeusement camé façon déconstruction / réconstruction du Noiraméricain ? Après Vente à la criée... ? De nos jours ? Difficile de savoir quelle explication serait la plus excitante. La traduction, en tout cas, me paraît impeccable, et je ne suis pas étonné : ceux qui connaissent N. Richard savent à quel point il pourrait être un personnage de ce livre, chemise à fleurs et franc sourire, en tailleur devant une machine à écrire posée sur le sable.  

 

http://www.filmmakermagazine.com/blog/uploaded_images/inherent_vice.JPG_jpg_595x1000_q85-723421.jpg

(N'étant pas en mesure de fournir les sacs à vomi, je vous épargne la couverture française.)

 


 

Puisqu'on parle de surf : le dernier Klaxons a sans doute bien fait de se laisser désirer un peu. Pas l'album du siècle, mais assez de pépites nu-rave déglinguées pour disons, fumer des trucs sur une plage californienne en rêvant d'attaques extra-terrestres enthousiastes ou, plus simplement, prendre la ligne 1 à Paris vers midi sans trop se stresser la race.

 

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