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(please follow) the golden path

Llittérature, films, séries, musique, etc.

vers l'infini et au-delà

Publié le 7 Juillet 2012 par F/.

Oui je sais c'est un titre de merde mais hier soir, pour fêter on ne sait quoi, l'excellent Pascal G., ci-devant ami, jumeau cosmique, éditeur & homme de goût, nous attendait, ma femme et moi, à la salle Pleyel avec des places pour un concert inédit et unique réunissant Sufjan Stevens, Bryce Dessner de The National, et Nico Muhly, excusez du peu et le thème, c'était : les planètes. Sufjan était très manifestement le maître d'oeuvre. Le truc, c'est que ce type plane à une telle hauteur au-dessus de ses contemporains que ça doit être un problème pour lui. En fait, je suis sûr que c'en est un. Pour le dire autrement, nous sommes ici en présence d'un génie insatiable et psychotique, dont les appétits de conquête ne peuvent être que bridés par le carcan de la pop. Cette fois, il fallait au moins deux acolytes illuminés, un quartet de cordes et un ensemble de cuivres pour l'accompagner dans sa chevauchée stellaire, laquelle s'est avérée un trip première classe vibrant d'amour et de panache à travers le système solaire - pas moins, les enfants. La première planète, c'était Jupiter (à 3:22 sur la vidéo). J'avoue, j'ai flippé trois secondes parce que le concept, sur le papier, ressemble un peu à un délire de pubard arty bouffé par le démon de la prétention. Mais mes réserves ont été balayées dès les premières notes dans la mesure où, tout simplement, c'était magnifique - je ne sais pas, imaginez qu'on ait demandé au meilleur chanteur pop de sa génération de composer, avec le fantôme de Holst sur l'épaule, la B.O d'un film réalisé par le croisement entre Méliès et un fou baroque cent fois meilleur que Tim Burton. Mon regret poignant, ce matin, c'est qu'il n'existe aucune trace sonore de l'évènement, à part quelques vidéos, donc, qui ne vous donneront qu'une faible idée de l'ambition émouvante et terrible du pari. Merci, Pascal, c'est pas tous les jours qu'on voyage aussi loin.

 

 

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P
Eh, mais c'est parce que tu le vaux bien, tiens ! Et nous aussi on a adoré.
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