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(please follow) the golden path

Llittérature, films, séries, musique, etc.

we're chained

Publié le 28 Janvier 2013 par F/.

Côtoyer la camarde n'apprend pas à écrire mais ouvre sur une perception du temps momentanément aiguë et donc : affine le style. Tu as un truc à dire ? Dis-le, putain. Demain, tu seras peut-être mort. Comme le fils de Pierre P., fauché par le bien-nommé sniper interne. Comme cette fille d'Harmonia Mundi que je ne connaissais que de nom et qui a choisi de quitter le monde tangible. Quelle semaine, mon Dieu. C'est aussi le problème d'avoir 4500 pseudo amis sur FB. Statistiquement, on peut s'attendre à apprendre chaque mois de nouveau décès. Hey, cette idée d'être connecté à tout et à tout le monde n'était sans doute pas si bonne qu'on pouvait le croire, hein ? Ou bien : elle est excellente, au contraire. Tout dépend de la façon dont vous avez choisi d'affronter le futur.

 

 


 

 

Vu deux films ces derniers jours, en plus de La Vie est belle savouré dimanche en famille (je parle bien du Capra, hein - pas de cette merde italienne grotesque sortie en 98.)  

Zero dark thirty, pour commencer. Tout le monde a déjà écrit ça mais c'est vrai : ZDT, c'est du Homeland sans pathos (les deux fictions "s'inspireraient" d'ailleurs du même personnage). La question, pour moi, c'est de savoir si ça m'intéresse, de savoir comment les Américains ont fini par débusquer OBL - si tant est que Bigelow connaisse la vérité vraie, ait choisi de la restituer au plus près, et en ait eu les moyens. Partant, Zero dark thirty pose le problème éminemment politique de la fiction actuelle et de sa place dans une société de mensonge. Doit-on plus croire un film qu'un gouvernement ? Et c'est quoi, "s'inspirer" ? Ca sert à qui, à quoi ? Bien sûr, il y a là aussi un joli portrait de femme, et l'idée que notre civilisation est plus avancée que celle d'en face. J'avoue que je ne sais pas trop quoi penser de tout ça.

Je ne sais pas non plus quoi penser de Django unchained, mais je sais au moins que j'ai adoré. Est-ce que c'est important de dire pourquoi ?  Christoph Walz, la musique, les dialogues, la vraie violence, la fausse violence, la colère adolescente désincarnée : j'ai jubilé du début à la fin. Pour moi, c'est du cinéma total, un truc de sale gosse, de génie, un pur produit de la folle Amérique. De toute façon, je crois qu'il existe, en matière de goûts cinématographiques, deux sortes d'amateurs : ceux qui réservent dans un Michelin 3 étoiles et qui prennent leur pied en savourant de subtiles explosions gustatives sur fond de grands crus et de piano léger, et ceux qui rêvent juste de se taper le meilleur hamburger du monde dans un rade paumé du middle-west avec un blues crasseux en arrière-fond. Vous l'aurez deviné : je suis dans le camp des rednecks. Je sais bien que je rate un truc mais je suis bien trop content pour en avoir quelque chose à foutre.

 

 

Commenter cet article
D
J'ai adoré Django !!!!<br /> ça dégomme !<br /> Bises
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P
Capra, cinéaste pour les rednecks ?
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F
<br /> <br /> Dit comme ça, c'est sûr que ça fait bizarre.<br /> <br /> <br /> <br />
J
"Zuzus'petals..."<br /> (C'est bien en famille les films de Capra, cette école d'humanisme...)
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L
J'suis avec les bouseux aussi. Adoré Django.
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F
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />