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(please follow) the golden path

Llittérature, films, séries, musique, etc.

un critique, une balle

Publié le 19 Juin 2009 par F/.

Très chouette interview de Bernard Werber sur l'express.fr. Avec la simplicité et l'humilité qu'on lui connaît, l'homme se prête sans tricher au jeu des questions-réponses. On apprend notamment qu'un livre doit avoir un début, un milieu et une fin (putain, je me trompe toujours), que les romans de l'auteur procèdent d'une démarche, que l'auteur aime se mettre en danger dans des situations nouvelles (un peu comme William Gaddis ou Mathias Enard) et que, pour se faire éditer, il faut avoir  : d'abord de l'opiniatreté, ensuite de la chance, enfin du talent (dans cet ordre, précise bien Bernard Werber. C'est dire si le talent a peu d'importance ; voilà qui est somme toute plutôt rassurant). On découvre également que le "il + passé simple" est la choix le plus simple pour écrire. Parmi les autres possibilités, l'auteur évoque notamment l'imparfait : "J'ouvrais la porte et découvrais une femme couchée." Effectivement, ça fonctionne tout de suite moins bien. Des gens qui pensent qu'il écrit mal, l'auteur, lui, pense qu'ils lisent mal. La preuve qu'il est bon : il a eu 17 au bac français (certes, les profs le trouvaient un peu trop "original". Mais c'est de bonne guerre : on sait combien notre société est prompte à étouffer les génies qui s'ignorent). Cependant, et malgré ses performances scolaires hors-normes et le lustre sans pareil de sa production littéraire, Bernard Werber est plus reconnu à l'étranger qu'en France. Pourquoi ? Parce qu'à l'étranger, explique-t-il, on ne juge que la qualité du livre, alors que notre pays est gangréné par le fameux Système Littéraire français - congrégation occulte oeuvrant, on l'imagine, à la destruction systématique de la vraie littérature française de qualité. Bref : on apprend, on se cultive, on s'enrichit - mais est-ce une surprise avec l'Express ? Je vous laisse, je pars me replonger l'Encyclopédie du savoir relatif et absolu, "cocktail détonnant, promet l'éditeur, où chaque information est étonnante mais vraie, où chaque ligne est source de méditation et d'humour", comme ne manquera pas de vous en convaincre la page wikipedia dédiée.

 
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C
Salut,<br /> dans le même ordre d'idée, y a ça :<br /> http://bibliobs.nouvelobs.com/20090710/13695/la-methode-a-werber<br /> <br /> où l'on apprend entre autre :<br /> qu'"un écrivain, c'est celui qui termine" (cool, ça me donne de l'espoir, j'en ai déjà fini trois :) )<br /> que lorsqu'on est un écrivain reconnu, on peut convier 400 gogos à 25€ la journée pour une demo commerciale.<br /> <br /> Fabrice : je me donne si tu t'y prends pas comme un manche en fait.... ;) Finis-tu seulement tes bouquins ? :)<br /> <br /> Enfin, comme le camarade un peu plus haut, moi, je dis ça, je dis rien...<br /> a+
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H
"On apprend notamment qu'un livre doit avoir un début, un milieu et une fin (putain, je me trompe toujours)"<br /> <br /> C'était pas faute de te l'avoir fait remarquer dès tes premiers romans...
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F
<br /> Tu m'étonnes !<br /> <br /> <br />
U
Je suis déçu. On ne sait pas s'il aime les dauphins.
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B
les aveux de saint augustin traduit par Frédéric Boyer,sont en fait les aveux de Fabrice Colin en latin,où en effet l'interview de Bernard WERBER(Virgile) par Fabrice Colin est avouée(éditions P.O.L)( livre dix capital sur la mémoire)
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S
En tous cas, merci de nosua voir indiqué ça, ça fait du bien de rire (ou d'être consterné ?).<br /> Une remarque en passant : Eric Puech, dessinateur de l'affiche de la pièce de théâtre de Werber et ses séries de BD, ne travaillait-il pas à Casus Belli ?<br /> Enfin ! je dis ça, je dis rien.
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