Commençons par les désappointements, les machins over-hypés ou les impostures pures et simples : encensé un peu partout, le My Beautiful Dark Twisted Fantasy de Kanye West m'a laissé
complètement glacé. Même chose pour le Sir Lucious Left Foot: The Son Of Chico Dusty (ces mecs, on le remarquera, sont spécialisés dans les titres humbles) de Big Boi. Bon, j'ai
peut-être un problème avec le rap en général : incapable d'écouter un album en entier quel qu'il soit.
Dans une moindre mesure, le This is happening de LCD Soundsytem m'a pas mal déçu sur la longueur. Before today de Ariel Pink’s Haunted Graffiti ? Sympa mais un peu trop
irrégulier à mon goût. Comme le Odd Blood de Yeasayer, quoi. On parle d'albums à écouter dix fois de suite, là. Des albums dont on ne se lasse pas. Mon numéro six ? The Age of
Adz de Sufjan Stevens, qui rate la marche de peu : peut-être un peu trop malin. Alors, au final ? Eh bien, pas forcément dans l'ordre :
The Suburbs, Arcade Fire. De l'indie mainstream, vibrant et passionné. Et une confirmation : en l'absence de Radiohead, les Canadiens tiennent bien leur rang de plus grand groupe du monde.
High Violet, The National. La remarque vaudrait aussi pour la bande à Matt Berninger. Classe et gravité, pas un morceau à jeter - troisième album, troisième chef-d'oeuvre.
Teen Dream, Beach House. Un coup de coeur : ballades rêveuses, vapeurs languides, mélodies sublimes - sorti de nulle part, une forme de Disintegration pour le 21e siècle.
Halcyon Digest, Deerhunter. Bradford Cox est un surdoué, personne ne songera à le nier. Et il est malade, au sens figuré comme au sens propre. Shoegaze psyché ? Bien plus que ça.
The ArchAndroid, Janelle Monae. Une claque. Cette fille sait tout faire : le single de l'année, des ballades mielleuses, un duo avec Of Montreal. Une sorte de Prince au féminin.
Et votre top 5 à vous, les enfants ?