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(please follow) the golden path

Llittérature, films, séries, musique, etc.

déconstruire

Publié le 26 Septembre 2012 par F/.

Polisse n'est pas un film qui défie la critique : c'est un film qui la contourne, qui fait comme si elle n'existait pas. Nous l'avons regardé hier sur Canal et j'ai eu la bonne idée de ne me rendre sur Allociné qu'après. Télérama, Positif, les Cahiers..., qui ne peuvent sans doute se payer d'émotion brute, nous expliquent que l'ensemble sonne faux, que le film est mal joué, brouillon, qu'il sert la soupe à ses stars, etc. C'est un peu comme si on me racontait que les joueurs du PSG sont trop payés, que Bret Easton Ellis est de droite ou que les singles de Kate Nash sont creux. Dans le meilleur des cas, c'est vrai, mais qu'est-ce que j'en ai à foutre ? On peut me raconter n'importe quoi sur Polisse, partir dans les analyses les plus absconses, me démontrer par a + b que c'est filmé avec des tongs, ça ne changera rien au fait que je me suis senti extrêmement vivant en le regardant, alors même que j'étais parti avec un a priori pour le moins sceptique. De rouille et d'os, réalisé par un type qu'on nous présente comme l'un des plus grands metteurs en scène en activité - et qui l'est sans doute, hein, je ne nie pas - m'avait fait à peu près l'impression inverse : grosse attente mais, au final, l'impression d'avoir juste pris un cours d'une matière qui ne m'intéresse pas. Ici comme ailleurs, les oeuvres les plus fortes sont souvent celles qui bafouent les règles ou les ignorent. Et j'en parle de façon d'autant plus décontractée que Cosmopolis par exemple, dont j'avais dit ici-même tout le bien que je pensais, n'est rien d'autre à mes yeux qu'une pure jouissance cérébrale : je ne suis donc pas seulement le mec qui aime un film parce qu'il a chialé.

 

 

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