Les deux premières saisons étaient vraiment très bonnes, et plaçaient facilement Breaking Bad dans le peloton de tête des séries les plus récentes. Aujourd'hui, fini de rire : le bébé de Vince Gilligan fait seul la course en tête, la faute à une troisième saison en cours (il reste 5 épisodes) absolument magistrale. Scénario au cordeau, économie de moyens redoutable, distribution toujours aussi éblouissante : c'est ce qu'on appelle un état de grâce (je tenterai d'y revenir dans quelques semaines si je trouve les mots justes). A contrario, la 6e saison de Desperate housewives confirme la dégringolade entamée depuis la grève des scénaristes des 2007. Tout se passe, en fait, comme si les scénaristes en question n'étaient jamais réapparus. Boursouflure réac en pilote automatique, la création de Marc Cherry est une ode républicaine au conformisme le plus servile, dans laquelle les écolos sont des terroristes et le sexe une malédiction.