Je suis en train de relire les épreuves de Ta Mort sera la mienne. C'est un peu chiant les épreuves chez moi - j'ai tendance à tout réécrire sur papier et les éditeurs n'hésitent à embaucher des vétérans croates pour me briser les doigts que pour des question budgétaires. La question est : Est-ce que quelqu'un en a quelque chose à foutre, des répétitions, de la paresse, de la faiblesse du champ lexical ? A part Claro et Nabokov, je veux dire. L'autre jour, à la FNAC, j'ouvre des romans français au hasard. Une vedette de la présente rentrée littéraire publiée chez un éditeur du sud (restons courtois) utilise cinq fois l'adverbe "parfois" en deux pages. C'est fait exprès ? Un autre auteur encore plus vedette-sque a récemment sorti un livre intitulé Je vais mieux. Moi, j'irais mieux si tu faisais la différence entre passé composé et passé simple, collègue : ça m'épargnerait plein de questions désagréables sur le cerveau et l'utilité du temps.
La semaine dernière, deux jours au sud de La Rochelle entre collèges et médiathèques. A celle de Saint-Jean d'Angély (sept mille cinq cents habitants), quarante personnes viennent m'écouter parler de livres. Quarante. Un vendredi pluvieux de février. Ils sont forts, ces Angériens.
En ce moment, j'écoute Mars is no fun de Camille en boucle. Vous pouvez me rayer de vos amis FB si vous voulez.
Je parlerai du dernier David Vann dans le prochain Chronicart. Une tuerie.