La nuit venue, je suis sorti sur la terrasse pour regarder la ville, ses artères rectilignes ponctuées de lumières, son ciel vierge et infini qui n’était jamais si beau qu’une heure après le crépuscule, quand les avenues se mettaient à pulser et à se fondre en un tapis d'or, qu’une vibration plus vieille que ce monde sourdait des profondeurs et que l’océan retournait à ses songes. L.A. me tenait, comme une petite amie psychotique mais magiquement attractive dont on n’imagine pas pouvoir se séparer un jour, et j'ai soudain fondu en larmes.