Après Petit Jean et la cohorte cauchemardesque des fils-de à venir, on nous annonce que la petite-fille de Le Pen se lance
bravement en politique. En plus de ça, Romain Sardou écrit toujours des romans. Toujours aussi mal, naturellement.
Ce doit être ça, l'enfer : un éternel replay sans le moindre espoir d'amélioration, avec juste une pointe d'aigreur anticipatrice en plus. On s'étonne ensuite que les gens ne s'intéressent plus qu'aux jeux vidéo.
Si encore les sus-nommés essayaient de se démarquer genre : "mon père s'appelle Johnny Hallyday mais fuck off, je vais écrire un roman-somme polyphonique à la James Agee sur l'histoire de San Francisco" ou : "mon père s'appelle Nicolas Sarkozy mais je vais partir trois ans au monastère de Kopan pour étudier le bouddhisme à fond, et n'attendez pas mon retour." Mais non : De Polyphème à Claude François Jr., les fils-de font juste exactement la même chose que leurs parents avec un peu moins de talent - quel que soit le sens pervers qu'on puisse donner à ce mot.
Martin Amis est le seul contre-exemple qui me vienne à l'esprit. Il y en a d'autres, forcément ; ils ne suffiront pas à me consoler. La perspective d'entendre encore des journalistes prononcer les noms "Sarkozy" et "Le Pen" au soir de ma vie plaident, pour les années à venir, en faveur d'une solution radicale, du type surdité volontaire ou repli stratégique hors du monde. Il faut juste que je vérifie que mon père ne nourrit pas les mêmes ambitions.
Ce doit être ça, l'enfer : un éternel replay sans le moindre espoir d'amélioration, avec juste une pointe d'aigreur anticipatrice en plus. On s'étonne ensuite que les gens ne s'intéressent plus qu'aux jeux vidéo.
Si encore les sus-nommés essayaient de se démarquer genre : "mon père s'appelle Johnny Hallyday mais fuck off, je vais écrire un roman-somme polyphonique à la James Agee sur l'histoire de San Francisco" ou : "mon père s'appelle Nicolas Sarkozy mais je vais partir trois ans au monastère de Kopan pour étudier le bouddhisme à fond, et n'attendez pas mon retour." Mais non : De Polyphème à Claude François Jr., les fils-de font juste exactement la même chose que leurs parents avec un peu moins de talent - quel que soit le sens pervers qu'on puisse donner à ce mot.
Martin Amis est le seul contre-exemple qui me vienne à l'esprit. Il y en a d'autres, forcément ; ils ne suffiront pas à me consoler. La perspective d'entendre encore des journalistes prononcer les noms "Sarkozy" et "Le Pen" au soir de ma vie plaident, pour les années à venir, en faveur d'une solution radicale, du type surdité volontaire ou repli stratégique hors du monde. Il faut juste que je vérifie que mon père ne nourrit pas les mêmes ambitions.