C'était dans les tuyaux depuis pas mal de temps, et voilà : je suis bien content que le diptyque Arcadia connaisse une seconde vie chez Bragelonne grâce à Stéphane Marsan, l'homme sans qui je n'écrirais sans doute pas aujourd'hui - l'homme à qui, donc, vous pouvez envoyer vos lettres d'insultes. Arcadia a été réécrit deux fois, mais pas modifié en profondeur. C'est toujours le même roman dingue et baroque, un poème vibrant, coloré et glorieusement naïf, composé en 1998 dans une cave du 5e arrondissement entre rades étudiants, voyages éclairs à Londres et achats compulsif d'ouvrages consacrés à l'art préraphaélite. Je garde une tendresse infinie pour ce roman et pour cette époque - David C., Mathieu G. & tous les autres, quelque chose était en train de grandir, de mûrir, de mourir, ceux qui ont connu la période Multisim savent de quoi je parle. Les autres - je croise les doigts - découvriront un monde de peintres fous et de chevaliers hallucinés, un monde tendrement désespéré où fermentent, difficile de ne pas le voir, les germes de mes obsessions futures : pulsions créatrices, fin du monde et transmutation douce.
Sortie le 19 février dans le cadre du Mois du Cuivre Bragelonne.