Les filles sont connes, futiles, perverses. Leur QI doit flotter aux alentours de 90, dans les bons jours. Elles ne s'intéressent qu'au fric, un peu au cul parfois, mais seulement pour faire pression sur les mâles, et sans imagination ni fantaisie. Elles ont des copines : misérables, dépressives, et encore plus connes qu'elles si c'est possible. Elles sont obsédées : par leur ligne, par leur emploi du temps, par les apparences en général. Certaines occupent des places d'hôtesses hotline au sein de grands groupes d'assurance. Leur voix est sensuelle, teintée d'un mépris condescendant. Les filles méprisent leurs enfants et la planète en général. Les mecs, eux, sont trop stupides pour être pervers. Q et I sont des lettres : comme telles, elles ne signifient rien pour eux. Les mecs ne pensent qu'au fric et à leur bagnole. On devine que les chevaux et les armes pourraient susciter en eux quelque tressaillement salvateur. En somme, le monde de Game of Thrones leur conviendrait, s'il était peuplé de footballeurs et non d'intriguants. Les mecs jouent au poker en ligne, envoient des SMS dans l'espoir de toucher le jackpot. A défaut, ils jouent à l'EuroMillion. Et ça marche, manifestement. Les discussions tournent autour des voitures, du sport, de tout ce qui n'est pas culturel, de tout ce qui n'engage pas les capacités intellectuelles ou la morale, sans parler de la métaphysique. Personne n'a jamais lu un livre, ou vu un film qui ne soit pas un film d'action américain ou une comédie française avec Dany Boon ou Kad Merad. Personne n'a d'opinion sur rien, à part les soldes et les pots d'échappement. Les mecs quêtent les faveurs sexuelles des filles, qui contemplent leurs efforts en gloussant. Les filles sont des salopes narcissiques bousillées aux horoscopes et aux crèmes solaires. Les mecs sont des crétins congénitaux, qui s'administrent des claques dans le dos, prennent des apéros et tentent de donner un sens au monde en lisant Auto Magazine ou L'ordinateur individuel. Les relations sont placées sous le signe de la convoitise sexuelle et de l'ultra-libéralisme le plus outrancier, débarrassé du fardeau de la déculpabilité ou de l'intelligence.
Je devrais peut-être couper le son pendant les pubs RMC.