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(please follow) the golden path

Llittérature, films, séries, musique, etc.

welcome to the jungle

Publié le 30 Septembre 2011 par F/.

Première journée sans Facebook, hier. Tension artérielle ? Normale. Teint ? Frais. Gain de temps estimé ? Considérable. Je n'arrive toujours pas à comprendre quelle mouche a piqué ces abrutis. Enfin, si, je comprends. Disons que je m'interroge : à l'heure de l'offensive Google+, le timing était-il vraiment idéal pour abattre ce genre de cartes ? "Bonjour, vous pensiez qu'on était un réseau social sympa mais en fait, on vend juste des fichiers clients à des boîtes - merci de nous dire tout de votre vie, oui, oui, vous pouvez poster des photos de vos soirées ou vous plaindre de vos problèmes au boulot par ailleurs, pour ce qu'on en a à foutre." Ailleurs, Mark & co précisent que c'est gratuit et que ça le restera toujours. Tu m'étonnes ! On peut imaginer que l'étape suivante, celle où la boîte de Palo alto arrivera à faire payer les gens pour leur fournir des infos, sera difficile à franchir. A l'impossible, cependant, nul n'est tenu.

 


 

Vu We need to talk about Kevin, hier. Mouais, pas mal. C'est un film qui a le mérite de ne pas donner de réponses. Je m'interroge sur le profil psychiatrique du gamin, cependant (sociopathe ? pervers narcissique ?) et sur le message ambigu distillé tout du long : la mère est-elle coupable de quelque chose ou veut-elle l'être et, le cas échéant, pourquoi ? Difficile de pousser le questionnement plus avant sans déflorer l'essentiel de l'intrigue. Si l'idée était de pointer l'incommunicabilité chronique empoisonnant la famille américaine et le rapport sans cesse biaisé à l'autorité, c'est plutôt réussi : en France, ne peut-on s'empêcher de penser à certains moments, ce serait une paire de baffes et au lit - une autre façon de faire passer les messages. OK, j'attends le premier massacre de masse national pour réviser mon jugement. 

 


 

Mon emploi du temps en Chine se précise : arrivée dimanche en huit vers midi, intervention lundi matin et mardi toute la journée, départ pour HK mercredi matin, jeudi et vendredi au lycée, visite en librairie samedi après-midi, retour au bercail dimanche soir. Le lycée Victor Segalen, où je serai logé, ressemble à ça :

 

http://2.bp.blogspot.com/_onuLlm7VILA/RyWPkgeoOII/AAAAAAAAArU/NCZgJhGwd-I/s400/segalen.JPG

 

Je me demande si les léopards sont fournis.

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L
<br /> Ce que je trouve particulièrement rigolo (pardon, c'est trivial, mais comme je n'ai pas vu "We need to talk ...", je ne peux rien dire d'intelligent à ce sujet), c'est qu'à peine arrivés sur cette<br /> page, pop! une petite fenêtre surgit qui nous propose de "J'aime" un article qui commence par "Première journée sans Facebook ..." Et sous l'article en question, encore, auriez-vous l'obligeance de<br /> facebooker que vous avez lu - et aimé - cette page? L'auteur a peut-être quitté FB, mais l'inverse n'est - pas encore - tout à fait vrai...<br /> (No hard feelings - c'est juste l'ironie des entrelacements sur le www qui me fait rire un peu.)<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Chère Lola,<br /> <br /> <br /> Finalement, je suis toujours sur Facebook. La situation s'est débloquée sans que je sache très bien pourquoi, ce qui m'arrange, pour être honnête : j'étais assez embêté, pour tout dire, de ne<br /> pouvoir continuer à gérer ma page d'auteur. Quand au compte lui-même, well, dans la mesure où son contenu aurait appartenu à la firme californienne que je puisse y accéder ou nom, j'aime autant<br /> en garder le contrôle. Mais ça va être réduit au strict minimum.<br /> <br /> <br /> Bref. En fait, cela n'enlève rien à la pertinence de votre remarque. Il est certain que j'aurais été amené à faire le ménage si mon éviction avait été confirmée.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> J'ai déjà vu plus dégueulasse comme logement<br /> <br /> <br />
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A
<br /> oui, récupérer du temps, il n y a que cela qui compte.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Y a des arbres dites donc o_O<br /> Amusez-vous bien !<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Mon problème avec Kevin, c'est que le film hésite entre ne pas fournir d'explications, et fournir des explications. Le flashback lui-même représente cette volonté d'expliquer "comment on en est<br /> arrivé là", mais son usage pénible montre à mon avis l'hésitation, et le tangage complet qui en résulte et met mal à l'aise est une faiblesse que ne sait pas relever l'esthétique de certains plans,<br /> pourtant originale mais employée à côté de la plaque. Je trouve que ce qui met mal à l'aise est plutôt un jeu d'effet qu'une véritable force fictionnelle. Ce que j'ai vu de Elephant de Gus Van Sant<br /> me semble plus pertinent : montrer un déroulé d'évènement en tant que témoin, sans jamais prétendre pénétrer dans l'esprit des protagonistes — mais je me trompe peut-être n'ayant pas vu le film en<br /> entier (plus lu dessus que vu, dommage pour critiquer !) — bref, montrer plutôt qu'expliquer.<br /> <br /> Dans We Need To Talk…, sous couvert de montrer (des plans travaillés, des flashback super courts répétés à plusieurs scènes d'intervalles) en fait c'est expliquer… Et tout ce qui tient lieu<br /> d'explication m'a paru faible (les scènes d'enfance bien pauvres, la tête défaite de la mère, le fil psychologique qui entend nous montrer comment Kevin en vient à manipuler/harceler sa mère…), et<br /> peu crédible (je ne saurais dire précisément pourquoi, mais *je n'y ai pas cru*) … En fait le portrait de la mère après "l'irréparable commis" (comme dit le synopsis) est très bien, pourquoi avoir<br /> voulu tenter d'expliquer quelque chose de probablement inexplicable, ce que le film fini pourtant, il me semble, par conclure ?<br /> <br /> Paradoxe qui casse le film, mais pas seulement: le coup des œufs (bof bof, lourd), du litchi (super lourd), et plein d'autres plans pendant lesquels j'ai soupiré… Pour moi le personnage d'Eva est<br /> trop présent pour justifier de s'intéresser aussi peu à Kevin dans ces moments là, et montrer l'absence du père (car c'est un point d'explication donné ai-je cru comprendre) dans les moments où il<br /> est là ne fonctionne pas ; mais montrer son absence dans les moments d'absence constituait peut-être un trop grand défi ? Pourtant c'est possible, dans Mad Men c'est très bien fait, je sais pas<br /> comment, mais ça marche.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Globalement d'accord. Ne rien tenter d'expliquer est sans doute plus pertinent que tenter d'expliquer le rien.<br /> <br /> <br /> Je n'ai pas lu le livre, qui est probablement plus abouti. A certains moments, on veut nous laisser croire qu'Eva est responsable (angle moraliste), autant à cause de ce qu'elle est à la<br /> base (quelqu'un qui ne serait pas fait, au fond, pour être mère ?) que dans la façon qu'elle a de réagir à la situation (en culpabilisant, la plupart du temps). Les signaux que lui envoient<br /> son fils sont pourtant clairs. Il paraît incroyable qu'elle puisse abdiquer quinze ans durant, tout comme il paraît incroyable que le père soit à ce point absent. A d'autres endroits, on nous<br /> présente la situation comme inéluctable. Le fils en veut à sa mère d'être né, il n'y a rien à faire ("there is no point : this is the point).<br /> <br /> <br /> Le tangage, comme tu dis, ne m'a pas gêné autant que toi. Mais il manque une force métaphysique au film, une énergie profonde qui aurait pu en faire une oeuvre réellement traumatisante.<br /> <br /> <br /> Effectivement, il est difficile de comprendre "comment ça marche" ou comment ça ne marche pas, d'une oeuvre à l'autre ; c'est aussi l'intérêt profond de ce médium.<br /> <br /> <br /> <br />