Première journée sans Facebook, hier. Tension artérielle ? Normale. Teint ? Frais. Gain de temps estimé ? Considérable. Je n'arrive toujours pas à comprendre quelle mouche a piqué ces abrutis. Enfin, si, je comprends. Disons que je m'interroge : à l'heure de l'offensive Google+, le timing était-il vraiment idéal pour abattre ce genre de cartes ? "Bonjour, vous pensiez qu'on était un réseau social sympa mais en fait, on vend juste des fichiers clients à des boîtes - merci de nous dire tout de votre vie, oui, oui, vous pouvez poster des photos de vos soirées ou vous plaindre de vos problèmes au boulot par ailleurs, pour ce qu'on en a à foutre." Ailleurs, Mark & co précisent que c'est gratuit et que ça le restera toujours. Tu m'étonnes ! On peut imaginer que l'étape suivante, celle où la boîte de Palo alto arrivera à faire payer les gens pour leur fournir des infos, sera difficile à franchir. A l'impossible, cependant, nul n'est tenu.
Vu We need to talk about Kevin, hier. Mouais, pas mal. C'est un film qui a le mérite de ne pas donner de réponses. Je m'interroge sur le profil psychiatrique du gamin, cependant (sociopathe ? pervers narcissique ?) et sur le message ambigu distillé tout du long : la mère est-elle coupable de quelque chose ou veut-elle l'être et, le cas échéant, pourquoi ? Difficile de pousser le questionnement plus avant sans déflorer l'essentiel de l'intrigue. Si l'idée était de pointer l'incommunicabilité chronique empoisonnant la famille américaine et le rapport sans cesse biaisé à l'autorité, c'est plutôt réussi : en France, ne peut-on s'empêcher de penser à certains moments, ce serait une paire de baffes et au lit - une autre façon de faire passer les messages. OK, j'attends le premier massacre de masse national pour réviser mon jugement.
Mon emploi du temps en Chine se précise : arrivée dimanche en huit vers midi, intervention lundi matin et mardi toute la journée, départ pour HK mercredi matin, jeudi et vendredi au lycée, visite en librairie samedi après-midi, retour au bercail dimanche soir. Le lycée Victor Segalen, où je serai logé, ressemble à ça :
Je me demande si les léopards sont fournis.